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BCM-3513
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Envoyée par : Étudiant(e) Biochimie
Répondue par : Jean-Sébastien Parent
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2007-04-05
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Question #434
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Bonjour, j'aurais quelques questions à vous poser.
Dans la partie jonction neuro-musculaire, j'aimerais avoir de plus amples explications sur la spécialisation des noyaux synaptiques, sur la lamina basalis et la jonction neuro-musculaire, ainsi, que le développement de la jonction neuro-musculaire.
Merci d'avance |
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Réponse
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Salut. La jonction neuromusculaire (JNM) est une structure qui sert à communiquer les signaux électriques du système nerveux aux muscles. Le but des différentes cellules qui composent cette structure est de créer un contact nerf-muscle qui permet la transmission efficace et rapide du signal (composé d’Acétylcholine, ACh). La formation-dégradation des jonctions est un processus dynamique qui commence au stade embryonnaire et se poursuit pour toute la vie. Chaque jonction est composée de trois types de cellules qui agiront les unes sur les autres pour créer la JNM. Le nerf pré synaptique est entouré par une cellule de Schwann qui est notre premier constituant. Ces cellules ont pour rôle de protéger les cellules nerveuses et augmenter l’efficacité de la cascade signalétique. Les cellules de Schwann sécrètent des facteurs comme la neureguline qui est un facteur de croissance pour les cellules nerveuses et les maintien en vie (voir l’effet de l’ablation des PSC à la diapositive #15 de la deuxième partie). Le deuxième constituant des jonctions est la cellule nerveuse qui transporte l’influx nerveux. C’est cette cellule qui rentre en contact avec le muscle pour initier la formation de la jonction. Au cours de sa spécialisation, cette cellule devient polarisée alors que les vésicules de sécrétion s’accumulent à la membrane qui fait contact avec le muscle. L’augmentation locale de calcium, lors de l’influx nerveux, permettra la fusion des vésicules à la membrane, provoquant le relâchement de l’ACh dans l’espace extracellulaire synapse. Le dernier composant de la JNM est bien sûr la cellule musculaire. C’est à la surface de cette dernière que l’on retrouve les récepteurs de l’ACh qui vont recevoir le message en provenance du système nerveux.
En se spécialisant, les différentes cellules s’envoient des signaux qui changeront les différents patrons d’expression des gènes. Par exemple, les cellules musculaires sont multinucléées et certains noyaux plus proches de la jonction vont adopter un patron différent des noyaux plus éloignés. Près de la jonction, il est important d’exprimer les gènes codants pour les récepteurs de l’ACh, ainsi que les canaux ioniques et l’acétylcholinestérase (AChE) (pour dégrader les signaux). Les noyaux éloignés de la JNM n’auront pas besoin d’exprimer ces gènes.
La lamina basalis est une matrice de protéines qui entoure les cellules du muscle. On la retrouve également dans la région entre les deux cellules. Cette matrice sert à l’encrage des différentes cellules et l’on y retrouve aussi différents facteurs qui servent au maintien de la jonction comme l’agrine et la neureguline. La région de la lamine qui est compris entre les cellules contient aussi l’AChE qui dégrade le signal nerveux après son relâchement. J’espère que ces explications t’aideront, tu peux trouver plus de détails dans les multiples revues traitant du sujet dont celle dont le lien est plus bas.
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